Il est de ces noms dont l’évocation nous transporte sans prévenir au début des années 2000. Encore plus célèbre pour sa célébration de pagayeur que pour ses 71 pions en D1, Marama Vahirua rame désormais sur l’Isère, à la tête de l’équipe réserve du GF38. Une reconversion évidente, nous direz-vous. Eh bien pas tellement. L’ancien attaquant fétiche du FC Nantes a mis de longues années à digérer sa fin de carrière, avant de se lancer un nouveau défi : devenir le premier entraîneur tahitien à exercer en Ligue 1.

Il paraît qu’une des premières choses qui t’ont marqué en France, c’est l’hiver. Alors, comment l’as-tu vécu à Grenoble ? Pas trop rude ?
Très bien. (Rires.) Ça fait plus de 20 ans que je suis venu en France pour la première fois, donc non, il n’y a plus de soucis. J’ai connu un hiver à Nancy, avec -15 degrés. Au contraire, j’adore le paysage montagneux qu’il y a ici. On dit toujours que l’on veut toujours ce qu’on n’a pas. Moi, j’ai grandi à la plage, sable blanc, cocotiers. La montagne enneigée, je n’ai jamais connu. Donc je suis content.
Tu as rejoint le staff de Grenoble depuis l’été 2023, pourquoi ce choix ?
Mon pote Olivier Monterrubio a signé ici (il est responsable du recrutement du GF38, NDLR), et c’est lui qui m’a proposé de venir. J’étais à Nice, depuis 2020, au centre de formation puis à la réserve, et j’ai suivi le même parcours ici. Aujourd’hui, je suis entraîneur de la réserve, en Régional 1, et des attaquants du groupe Ligue 2.
En début de saison, tu as dit dans la presse locale vouloir installer un jeu à la nantaise avec la réserve de Grenoble que tu venais de prendre en main…
Oui, parce que j’ai été profondément marqué par mes années à Nantes. C’est aussi simple que ça. Les valeurs du FC Nantes sont dans mon sang, elles coulent dans mes veines. La cohésion entre les joueurs, le sens de l’anticipation, le goût de l’imagination… Que le talent individuel se mette au service du collectif. Tout ça m’a profondément marqué
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